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En 1961, dans le célèbre "cent mille milliards de poèmes", Raymond Queneau proposait un dispositif permettant d'utiliser la puissance exponentielle de la combinatoire à des fins créatives.

L'étonnement, l'émerveillement découlent : du livre avec ses bandes horizontales découpées, du vers écrit sur chaque languette, du poème résultant de l'ouverture du livre au hasard.

Et aussi, et surtout, de l'articulation entre ces 3 composantes.

L'OULIPO (et ses dérivés) proposeront bien des exemples de processus voisins.

Dans les arts en général, musique en tête, la structure est primordiale, plus ou moins bien cachée sous la peau de l’œuvre.

Dans le domaine visuel aussi, l'élaboration d'une procédure générative féconde peut être envisagée comme finalité de la recherche.

Les images engendrées par cette matrice (peintes, imprimées, numériques) en seront les représentations perceptibles.

Le mythe de la caverne n'est pas bien loin.

Certains des tenants de l'art concret, construit, optique, minimal ... ont développé cette approche.

Avec l’impersonnalité dans l'exécution que permettent les outils d'aujourd'hui, nombre d'images présentées sur ce site prétendent relever de cet art de la structure.

Un des objectifs est de donner l'envie et la possibilité de déchiffrer les images.

Pour atteindre ce but, l’algorithme devra engendrer des dessins ni trop complexes, ni trop banals.

La mise au point d'une relation sophistiquée entre nouveauté et redondance fera tout le sel de la recherche (l'effet EURÊKA !, s'il advient, en sera le miel).

 

Même si elles ne sont utilisées que comme indices visuels, les couleurs sont prédominantes dans la perception des images.

En fait, la nécessité de les choisir d'abord pour leur efficacité différentielle ne retire rien,

ni au plaisir de les manipuler, ni à la jouissance de les contempler.

2017-07-21

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